De par une taille modestement imposante, l'attention se prête instinctivement sur le visage du garçonnet, déjà plus intéressant :
Rond dans sa quasi-totalité, il s'en dégage une expression juvénile, pouponne à souhait. Deux grands yeux cylindriques aux pupilles teintées d'un turquoise oscillant avec l'émeraude, ajoutent une touche de mystère dans ce tableau si innocent. Une simple œillade et vous voilà noyés dans un torrent de questionnement, de curiosité, voire même de désir. S'ajoutant, malheureusement à ça, l'agacement peut-être, en remarquant enfin le surplomb infâme que donne les fins sourcils du môme, sans cesse froncés. Ennuie, snobisme, et très certainement un peu de provocation se ressentent dans cette obstination à avoir l'air grincheux.
Pour s'accorder avec ce délicat air supérieur, des pommettes rosées, semblables à celles d'un petit prince, peintes sur un fond neigeux qui recouvre, soit-dit en passant, l'entièreté du corps du chérubin avec finesse. S'en poursuivant ainsi avec un nez mignon, petit, droit à l'exception de l'extrémité légèrement recourbée vers le haut.
Puis ses lèvres. Pleines aux bons endroits, rougeâtres et nettes, sans aucunes traces de gerçures ni même de morsures. Brillantes quelques fois dès lors que, brièvement, sa langue daigne l'humidifier dans des situations diverses : Tantôt amusantes, tantôt nerveuses.
Et pour fin, sa chevelure. Brune avec de délicieux reflets mielleux, attirant et réfléchissant les rayons lumineux du soleil brulant du Japon. Eméchés et naturellement en proie à rebiqués, on laisse facilement supposer à une forte tendance à boucler dès que l'atmosphère s'humidifie. S'ajoute une épaisse mèche, cachant de temps à autre son œil droit.
Il ne dépasse pas les un mètre soixante huit de haut. Pour un poids n'allant pas au delà des cinquante deux kilogrammes. Maigre, mais pas si faible que ça, Haru n'est pas non plus un enfant. Il peut se défendre, à condition bien sûr que ce ne soit pas une armoire à glace qui se dresse devant lui !
Derrière une écrasante garde-robe fabriqué bien évidemment sur-mesure, se cache une peau ayant gardé une pureté admirable. Et pour cause, il n'y a là, pas la moindre trace de blessures quelconques.
Son torse n'est pas encore développé, tout comme ses épaules : Etroite et maigrelette à l'image de ses bras et de ses jambes. Imberbe comme vous l'aurez supposé, il n'a pas encore eu affaire à l'apparition des hormones mâles habituellement présentes à l'adolescence.
Un dos droit et solide où repose le plus souvent son uniforme de lycéen. En dehors de celui-ci, l'adolescent porte le plus souvent des slims en jean, ou bien tout simplement noir ou gris. Il se chausse principalement avec des baskets : Converses, Victoria's, bensimons, ou bien encore des Doc-Martens. Enfin, pour le haut, il met majoritairement des pulls souples en laine avec un col en V, des T-shirts vintages, des sweats ou bien des marcels.
Pour finir, ses accessoires fétiches : Un bracelet en tissus, accroché à la va-vite, présent pour la simple et bonne raison que ça fait « Stylé ». Une montre, ô combien chère ; une gourmette et une chaîne en argent autour du cou. Il ne possède aucun tatouage ni même piercings. Son parfum favoris reste et restera One million de Paco Rabanne.
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Qui est-il vraiment ? Un mystère traîne autour de ce bel adolescent métissé. En vérité, personne ne le connaît réellement, et il cultive cette avec le plus grand soin.
En effet, à la base, Haru est un personnage très timide et pudique. Enfant il était craintif et solitaire. Ce trait de caractère s'est développé à cause de sa situation familiale. Il est le fils unique d'un puissant homme politique du monde nippon. Et depuis sa naissance il est habitué à être enroulé dans des draps de soies, et nourris avec une petite cuillère en argent. Sa scolarisation se passe en dehors de la société. Il travaille chez lui, dans un bureau fait spécialement pour lui, annexé à sa chambre. De ce fait, les seuls liens affectifs qu'il a tissés sont avec ceux de son jeune enseignant. Le brun n'a jamais été face au monde extérieur et par conséquent, il reste très observateur, même encore aujourd'hui, à l'aube de ses quinze ans.
Naturellement égoïste. Parce qu'il est riche et qu'il n'a jamais véritablement connu le manque matériel, Haru est quelqu'un de très égoïste, même s'il ne le montre pas directement. Avant de rendre à un service à quelqu'un, il réfléchit, longuement le plus souvent, à ce qui pourrait lui être profitable. Bien entendu, lorsque ça concerne un ami, il n'hésitera pas une seule seconde, mais faut-il encore qu'il en ait un.
Brisé. Haru n'a jamais connu sa mère, et à cause de ce manque affectif de la par de sa génitrice, il demeure très sensible et peu sûr de lui. Son père ne lui a pas donné non plus beaucoup d'amour, mais il ne l'ignore pas non plus. Disons qu'il ne sait pas comment se comporter avec son fils qu'il juge « Irréprochable » et « Parfait en tout point ». Or les apparences sont trompeuses en ce qui concerne le jeune européen ! Il est loin d'atteindre la perfection.
Un brin peureux. Derrière ce minois d'ange, se cache un véritable froussard. Il n'est pas rare de le voir sursauter à l'entente d'un bruit sourd, ou de commencer à angoisser à cause d'une atmosphère peu rassurante. Le pire est bien sûr les orages. Il possède une véritable phobie, un blocage psychologique, une sorte de traumatisme ressort lors de ces phénomènes de plus en plus courants. De même pour les tremblements de terre, Dans ces moments, Haru se cache dans un coin étroit et clos, se recroqueville sur lui-même, et angoisse jusqu'à en pleurer.
Bienveillant et innocent. L'adolescent, quoiqu'on en dise, est un ange. Il sait se montrer doux et aimant malgré son fort penchant à se méfier des gens et à se forcer à être distant. Encore trop coincé pour se montrer d'une nature câline, il n'en reste pas moins agréable dans ses paroles, rassurant et adorable.
Fleur bleue. Et oui, que voulez-vous ? Haru fait parti de ces personnes qui rêvent du grand amour. Il n'a pas encore réalisé qu'il était homosexuel, et plutôt que de s'imaginer tomber amoureux de quelqu'un, il s'invente des protagonistes qu'il met en scène, dans son esprit, dans des situations toutes plus romantiques les unes que les autres. Puérile ? Je ne vous le fait pas dire !
Et pour finir, nous dirons qu'Haru est un gourmand né ! Il aime par-dessus tout les sucreries, hé oui ! Mais bien malheureusement, il n'en mange que très rarement. De un parce que c'est mauvais pour lui, de deux parce qu'il se retrouve souvent à vomir après ça, et de trois parce que ça lui donne des carries. Oui, la dernière raison est franchement débile, je sais…
Enfin ! Que voulez-vous que je vous dise d'autre ? A vous de découvrir ce cher Haru ! D'arriver à cerner d'autre de ses traits de caractère si complexes, et bien évidemment, tenter de percer cette carapace qui semble si infranchissable, et enfin, atteindre son cœur.